La maladie d’Alzheimer est une affection du cerveau dite « neurodégénérative », du fait
qu’elle entraîne une disparition progressive des neurones. Elle provoque une altération des facultés cognitives : troubles de la mémoire ou appelés agnosie (difficulté à reconnaître son entourage, sa maladie d’où des situations possibles de tensions relationnelles liées), troubles du langage et du raisonnement appelés aphasie (difficulté à parler, articuler, comprendre ce qu’on lui dit),troubles des gestes appelés apraxie (difficulté à saisir les objets, à gérer des tâches nécessitant une motricité fine et entraînant souvent une étape dans la dépendance de la personne). Des troubles de l’orientation et de la cohérence se développent avec leur lot d’angoisses liées à un sentiment d’étrangeté de soi et de l’environnement moins prévisible, contrôlable…
« Dans la maladie d’Alzheimer, les troubles du comportement ne sont pas toujours des symptômes en tant que tels, mais une conséquence des troubles cognitifs. Ces troubles peuvent aussi être la conséquence d’une gêne physique, d’une modification de l’environnement, voire d’une attitude inadéquate de l’entourage.» (dixit France Alzheimer).
Les services CCAS ou le Centre Local d’Information et de Coordination en gérontologie (CLIC) assurent également un lien avec les Assistantes Sociales du Conseil Général (APA) pour ré évaluer les besoins. Le maintien à domicile est encouragé, aidé par les interventions de services de maintien à domicile, d’aides à la toilette, aux repas…secondant toutes les compétences de l’aidant principal (conjoint, enfant…). Celui-ci fournit d’authentiques capacités d’adaptation, de patience, supporte les doutes et les montées de colères. Des temps de répits (Groupes de soutien par France Alzheimer, Maison des Aidants) lui sont alors proposés mais parfois il faut un certain temps pour que l’aidant s’autorise ces espace de calme et gère la culpabilité de confier à « d’autres qui savent moins faire » avec le conjoint malade qui peut aussi manifester de façon brutale son refus…
Il existe aussi des structures qui offrent la possibilité d’accueillir de façon permanente ou bien sur un temps donné (quelques mois) ou bien à la journée, des personnes qui souffrent de cette maladie. Le temps, l’espace, les activités proposées et l’accompagnement y sont particulièrement adaptés selon les possibilités, la fatigabilité et désir de la personne. L’aidant peut aussi y trouver le bénéfice d’être soutenu, associé par l’équipe de ces structures, au-delà du temps de répit accordé.